La valorisation des matières granulaires résiduelles lors de travaux de réfection routière (MGR)
Définition
Chaque année au Québec, les chantiers de réfection routière génèrent des quantités importantes de matières granulaires résiduelles (MGR). Ces MGR sont principalement de la pierre concassée, du béton et de l’enrobé bitumineux résiduels.


Le Guide d’application du Règlement concernant la valorisation de matières résiduelles RVMR (2023) définit en quoi consiste la pierre concassée, le béton et l’enrobé bitumineux résiduels. Les définitions du béton et de l’enrobé bitumineux résiduels sont intuitives, par contre celle de la pierre concassée l’est moins. Une pierre concassée résiduelle générée lors de travaux de démolition d’ouvrages de génie civil est définie comme un matériau granulaire naturel ayant subi un tamisage et/ou concassage lors de sa fabrication, et qui est présent en horizon distinct.

Valorisation des matières granulaires résiduelles
La valorisation des MGR est en premier lieu encadrée par le Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE). Celui-ci définit les conditions sous lesquelles la valorisation de matières résiduelles est exemptée d’autorisation ministérielle. Le Règlement concernant la valorisation des matières résiduelles (RVMR) définit ensuite les normes à respecter (nature, composition et teneurs en contaminants par exemple) dans cette dernière situation et les possibilités de valorisation à la suite d’une catégorisation des MGR.
Les avantages de valoriser les matières granulaires résiduelles
Le principal avantage de valoriser les MGR est la réduction des coûts. Par exemple, il est commun de retrouver des teneurs en hydrocarbures pétroliers C10 à C50 entre 700 et 3500 ppm dans la fondation d’une route à la suite d’une caractérisation environnementale. Une telle teneur peut être due entre entres à la pulvérisation d’abat-poussière antérieure. Anciennement, la pierre concassée résiduelle était plus souvent qu’autrement valorisée comme un sol, et une telle teneur en HP C10 à C50 faisait en sorte que celle-ci ne pouvait être valorisée que sur le site de provenance (sol en plage B-C du Guide d’intervention – Protection des sols et réhabilitation des terrains contaminés du MELCCFP). D’autres avenues de valorisation existaient (lieu d’enfouissement technique, et fabrication et utilisation de béton de ciment pour un projet précis par exemple), mais avaient plusieurs limitations (volume pouvant être valorisé et opportunités concrètes de valorisation par exemple). Une pierre concassée résiduelle qui a une teneur entre 700 et 3500 ppm en HP C10 à C50 peut être de catégorie 3 du RVMR (si les autres paramètres requis la catégorisent ainsi aussi) et celle-ci peut être valorisée hors site de nombreuses façons dont comme matériau de fondation, sous-fondation ou remblai routier.
L’enfouissement : une autre alternative
L’alternative à la valorisation est l’enfouissement et le coût à la tonne peut atteindre jusqu’à 200 $/tonne. Ce coût élevé et les quantités de MGR générées en chantier peuvent représenter au final une somme importante qui autrement aurait pu être mise sur des aspects plus « intéressants » du projet de réfection.
Avizo, partenaire de choix
Avizo est en mesure de caractériser les MGR en vue de leur valorisation selon le RVMR, et ce avant ou pendant votre projet. Une caractérisation des MGR peut tout aussi bien être effectuée seule ou s’intégrer à processus d’évaluation environnementale de site, phases I et II tel que requis dans le cadre de certains projets nécessitant une autorisation ministérielle, puisque le Guide de caractérisation des terrains du MELCCFP considère les granulats comme une des médiums devant être évalués lors du processus.